Quels sont les principes de base d’une rotation ?
La rotation se construit dans sa globalité, au regard des objectifs que l’on se fixe : lutter contre les maladies ou les ravageurs, gérer les adventices, favoriser la structure du sol et limiter l’érosion, apporter de la matière organique mais aussi de ses objectifs de production (fourrages pour le troupeau, production de semences,…) et de rendement. Évidemment, ces objectifs peuvent se cumuler entre eux. A chaque culture correspond des caractéristiques agronomiques : cultures salissantes ou nettoyantes, étouffantes ou sarclées, exigeante en éléments fertilisants majeurs et un temps de retour sur la parcelle.
C’est en combinant ces objectifs avec la connaissance de ses sols et les caractéristiques de chaque culture qu’on va pouvoir construire la rotation la plus adaptée à sa situation. Jouer la complémentarité entre les cultures sur plusieurs années est la clé de la réussite.
Concrètement, quelle culture choisir en tête de rotation ?
En tête de rotation, l’objectif est de réduire la pression adventices et maladies tout en régénérant les sols. Le tournesol, le maïs, le soja, la luzerne ou les prairies temporaires conviennent donc particulièrement bien.
Par quelle culture poursuivre ?
Les cultures suivantes sont celles qui vont le plus bénéficier de l’azote et de la potasse disponibles et d’un enherbement minimum. C’est le moment d’insérer blé/triticale, avoine de printemps ou blé/orge. On continue ensuite par des protéagineux pour gérer les apports d’azote et on alterne cultures de printemps et cultures d ‘hiver pour gérer la question du désherbage. Pour la phase dite de 3e paille, le choix se portera sur du blé d’hiver ou de printemps, un méteil, un tournesol ou une lentille.
Comment terminer la rotation ?
En fin de rotation, il s’agit de choisir des plantes peu exigeantes en azote/potasse et résistantes à l’enherbement. Les espèces rustiques s’avèrent bien adaptées. Sans oublier les couverts végétaux font aussi pleinement partie de la rotation.
Un dernier conseil pour réussir sa rotation ?
Ces principes théoriques doivent être adaptés à chaque exploitation, afin de prendre en compte les contraintes climatiques, économiques et environnementales de chacun.
* Réglement (UE), n°848/2018 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques