185 000 tonnes de blé tendre bio français
Pour faire face à la demande, la mise en œuvre de blé tendre bio par la meunerie a fortement progressé ces dernières années, passant de 125 000 tonnes en 2016 à 205 000 tonnes en 2021. En 2023, le volume affiché est de 185 000 tonnes. Désormais le sourcing est exclusivement français. Il y a quelques années, l’offre n’était pas suffisante, mais cette période est révolue. La production française a évolué en quantité et en qualité.
Après une forte accélération de la demande, nous faisons le constat d’un ralentissement de cette croissance, mais elle se stabilise désormais. Le secteur bio au global a souffert de l’inflation et subit un retournement dans un contexte de pouvoir d’achat en berne. Mais dans la réalité, les prix des produits non ou peu transformés comme les produits boulangers n’ont pas augmenté de manière très significative. Dans les commerces de proximité type boulangerie artisanale, le marché est resté très dynamique. La situation est plus compliquée dans les GMS, car le nombre de références a été revu à la baisse. En termes de perspectives, on sait pertinemment que le bio ne représentera jamais 20 % du blé produit en France, mais il y a une marge de progression si l’on se compare à nos voisins du nord de l’Europe. Le bio représente 4,5 % de la production française de blé, il est de 6 à 7 % en Allemagne, Autriche, c’est vraisemblablement la marge de progression qu’on peut espérer.
Une qualité de blé bio éprouvée
On constate aussi que la technicité des producteurs s’est largement améliorée. Rotation, mélanges variétaux, précédents culturaux, gestion du désherbage, quelles que soient les régions de production, il y a eu un gros travail d’engagé pour potentialiser les cultures au bio. Certes, les conversions ne connaissent plus l’essor d’il y a quelques années, et on observe quelques déconversions mais la contractualisation pluriannuelle tripartite entre producteurs, meuniers et boulangers a permis de sécuriser l’amont et l’aval et de travailler plus sereinement. C’est sans aucun doute, le modèle à pérenniser pour le développement du bio.