4. Les 48 premières heures après le vêlage
- Quelle que soit la saison, bien sécher le veau, si la vache ne le lèche pas elle-même. Le frotter énergiquement avec de la paille ou l’installer sous une lampe chauffante
Tremper également le nombril avec une solution désinfectante pour éviter qu’il ne constitue une porte d’entrée aux agents pathogènes
S’assurer que le veau a bien consommé 2 à 3 litres de bon colostrum dans les 4 heures après sa naissance. En tout état de cause, il doit avoir reçu 10 % de son poids en colostrum dans les 12 heures qui suivent le vêlage
Et à Poisy ?
Nous contrôlons la qualité du colostrum avec un pèse colostrum lors de la première traite de la fraîche vêlée. Si la qualité est insuffisante, nous avons recours à une banque de colostrum congelé, que nous avons stocké au préalable tout au long de l’année. C’est également très avantageux lors des vêlages des génisses… elles ne donnent pas toujours très bien leur lait, etc. Nous pesons également le veau à la naissance, l’information est alors fiable pour la déclaration de naissance. Ce poids de départ nous renseigne sur le niveau d’alimentation des vaches taries mais nous permet aussi, plus tard, de mesurer des GMQ.
5. Les trois premières semaines de vie
- Garder le veau pendant 3 semaines en logement individuel permet de diviser par quatre les risques de diarrhées. Le veau supporte une température assez fraîche, mais doit être bien au sec
- Pendant la première semaine, la petite génisse est alimentée avec le lait de sa mère, pour continuer à bénéficier du colostrum. Quelque soit le mode de distribution ultérieur et la nature du lait, introduire dans les 10 premiers jours de vie du veau, des fourrages grossiers, des concentrés appétents et de l’eau dans son alimentation
Et à Poisy ?
Nous sommes conscients que ce sont durant ces premiers jours que les jeunes veaux sont les plus vulnérables. Afin de toujours avoir un œil sur eux, nous avons installé leur niche individuelle devant notre bureau… Impossible de sortir sans jeter un œil curieux sur ces nouveaux pensionnaires !
6. Le sevrage, une autre phase clef
- Le sevrage doit être progressif : diminuer le lait distribué jusqu’à l’arrêt total, la ration se compose alors de paille ou de foin et de concentrés (2 kg/jour)
Ne pas cumuler les stress : attendre pour cela une semaine après le sevrage pour changer les veaux de lieu de vie
Constituer des lots de stades physiologiques proches. Il est plus facile de conduire des lots de 4 ou 5 génisses homogènes, que de 9 ou 10 hétérogènes
Et à Poisy ?
Nous pesons et toisons toutes les génisses lors du sevrage. Nous avons alors une idée précise de leur GMQ sur la phase lactée. Cette période est propice à l’apparition de tétées entre les génisses… il faut être attentif et agir rapidement pour éviter une altération irrémédiable des animaux victimes de ces tétées.