Comment limiter le stress azoté en Céréales à Paille bio ?
« En céréales à paille, la clé en bio est à trouver dans la rotation. Le précédent cultural est à choisir avec précaution pour satisfaire le maximum les besoins azotés. On pense bien sûr aux légumineuses (à graines annuelles, telles que les lentilles, féveroles, pois protéagineux) ou les légumineuses fourragères (trèfle et luzerne).
La fertilisation azotée vient en complément, pour construire le rendement et asseoir la concentration en protéines de la graine en fin de cycle.
Cette fertilisation n’est pas systématique. Elle se raisonne selon le marché envisagé : en alimentation humaine, afin d’obtenir le meilleur compromis entre rendement et teneur en protéines, ou en alimentation animale, afin de maximiser le rendement. Une bonne gestion de la rotation peut permettre de restreindre les apports sans crainte de stress azoté.
Sur quels critères se baser pour choisir sa variété CAP bio ?
Le choix variétal doit porter sur 2 critères essentiels : la tolérance aux maladies et selon le débouché, la teneur en protéines.
La plupart des variétés disponibles en bio ont de très bons profils maladies. Comme la tolérance aux maladies est le seul levier agronomique pour assurer le rendement, il est essentiel de prendre le temps de choisir une variété adaptée à son contexte pédo-climatique et maladies.
En blé tendre, le critère protéine est regardé en fonction du débouché visé, soit le marché fourrager, soit la meunerie ou la biscuiterie.
- Pour le marché fourrager, l’objectif est de viser une bonne productivité pour un rendement optimal. L’offre semences en bio pour la production fourragère est assez large.
- Pour la meunerie, on privilégiera des variétés qui valorisent l’azote, limitent sa dilution et pour lesquelles le grain est riche en protéines. Ces variétés restent encore peu nombreuses en bio. Les dernières variétés de blé améliorant mises sur le marché sont plus efficientes sur la valorisation de la protéine, mais une marge de progrès existe encore.
- Pour la biscuiterie, l’objectif est d’atteindre de bonnes qualités technologiques. »
*union Bio de 6 coopératives régionales regroupant 1 200 agriculteurs biologiques du Sud-Ouest, basée dans le Tarn (81). 90 000 tonnes collectées. 50 000 ha suivis. 30 sites de collecte et de stockage.