Entre le semis et la récolte, la montaison
La montaison caractérise la phase de croissance des céréales du stade épi 1 cm à la floraison. Après sa formation, l'épi monte dans la tige et se développe : les épillets se forment. Quelques semaines plus tard arrivent l'épiaison du blé, suivie rapidement par la floraison, stade de la fécondation des grains. Le nombre d'épis/m², défini par le tallage pendant l'hiver, et la fertilité de l'épi sont des composantes du rendement du blé. Pendant cette période, la plante peut être soumise à diverses agressions : maladies, insectes comme la cécidomyie orange ou phénomènes météorologiques. Les aléas climatiques peuvent limiter le développement de la plante à cause de sécheresses à la montaison (régression de talles), du froid (altération du nombre de grains pendant la montée de l'épi dans la tige) ou du manque de soleil à la floraison. Le type de sol peut augmenter ou diminuer ces dégâts.
A ce stade de développement, la culture a des besoins importants en éléments minéraux. Avant l'épiaison, les apports d'engrais ont un objectif de rendement. Après cette phase de production de grains, la teneur en protéine sera soutenue par les apports d'azote.
Gérer les maladies et la verse du blé grâce aux variétés
Les maladies observées pendant la croissance du blé apparaissent d'abord sur les feuilles. Dès le stade 2 nœuds, il est possible de voir de la rouille jaune. Cette maladie est à atténuer rapidement pour éviter un développement fulgurant. S'enchaînent ensuite sur feuille, la septoriose et rouille brune. Ce sont les maladies les plus préjudiciables du blé. La protection fongicide est basée sur la sensibilité de plante face à ces maladies. Puis, la fusariose se manifeste sur épi après la floraison. Le piétin-verse incube dans la plante très tôt mais s'observe à la base des tiges à l'épiaison. Les variétés de céréales ont une résistance qui permet de limiter le développement des maladies dans la plante et ainsi réduire les traitements chimiques.
Les régulateurs peuvent aussi être réduits avec le choix d'une variété de blé peu sensible.
De la croissance au remplissage des grains
Après l'épiaison, qui marque la fin de la croissance, la plante entre en phase de remplissage du grain. Les éléments mobilisés tout au long du cycle, dont les protéines, vont migrés des feuilles et des tiges vers l'épi. Le grain sera ainsi alimenté et donnera naissance à la dernière composante de rendement du blé, le PMG (Poids de mille grains). Selon le type de sol et les conditions climatiques, la durée du remplissage variera : les situations sèches de fin de cycle engendrent une baisse du PMG.