Le stade pré et post-floraison du maïs est sensible au manque d’eau

Grâce à son métabolisme dit « C4 », le maïs a un rendement photosynthétique et une utilisation de l’eau plus efficaces que les plantes dites C3. Le maïs a donc globalement besoin de moins d’eau. Mais un déficit hydrique entre le stade 8 feuilles et le stade mi-montaison peut être très pénalisant. Il est donc indispensable de connaître l’état hydrique de son sol, en déterminant la réserve utile (Réserve Facilement Utilisable + Réserve Difficilement Utilisable) et les besoins de la plante pour apporter l’eau nécessaire au bon moment et en bonne quantité.

Dans le contexte 2024 où les fortes pluies ont retardé les semis, il faudra tenir compte du stade de la culture et non du calendrier en ayant pour objectif d’aider la plante à des stades de forte sensibilité :

  • 8 à 12 feuilles pour aider une couverture rapide de l’entre rangs et mieux lutter contre les adventices
  • Fécondation et remplissage pour optimiser au maximum les composantes de rendement

Les besoins quotidien en eau du maïs dépendent du stade du maïs et de l’ensemble des facteurs climatiques du jour. Il s’exprime par l’ETP (Evapo Transpiration Potentielle). Pendant la floraison et lors d’une journée très chaude, l’ETP quotidienne peut être de 7 à 8 mm, cela signifie que votre maïs va consommer 7 à 8 mm d’eau. 

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Irrigation et Réserve Utile

En dehors des sols type sables des Landes, le sol fonctionne comme une éponge. Quand de l’eau arrive sur ce sol, le sol se rempli du haut vers le bas. Il faut que l’horizon superficiel soit « plein » avant de pouvoir remplir les horizons plus en profondeur. Par extension, une RDU qui a été vidée ne pourra se remplir qu’une fois la RFU pleine. Tant qu’il y a de l’eau dans la RFU, l’eau n’est pas un facteur limitant à la productivité du maïs. 

Evapotranspiration Réelle (ETR) = Evapotranspiration Maximum (ETM). Quand la RFU est vide, le maïs peut encore puiser dans la RDU, mais dans ce cas, le maïs est en « souffrance » et l’eau devient un facteur limitant la productivité. ETR < ETM. Lorsque les 2 réservoirs RFU et RDU sont vides, le maïs fini par mourir.

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Irriguer avant et après floraison, une stratégie gagnante pour le tournesol

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S’il est bien implanté, le tournesol est particulièrement résilient en conditions sèches. Toutefois, du début de la floraison au remplissage des grains, le tournesol valorise bien l’eau disponible, d’autant que ces stades interviennent pendant les mois d’été chauds où la ressource en eau disponible peut s’épuiser. L’observation de la masse foliaire avant la floraison est un bon diagnostic. Si elle est abondante, l’irrigation peut attendre. En revanche, des feuilles flétries en bas de la plante, sont le signe d’une plante en souffrance. Un tour d’eau peut être utile. Un excès d’humidité est favorable au développement du cortège de maladies inféodées au tournesol. Il faut donc éviter, si l’on décide d’irriguer, que ce soit un facteur de risque. Le choix d’une variété à bonne tolérance aux maladies est un bon levier pour transformer ses apports d’eau en quelques points de rendements.

Un point sur les réserves utiles en 2024

Les réserves utiles de 2024 seront sans doute abondantes. Il s'agira donc de ne pas se précipiter et de bien observer la dynamique foliaire en cours de floraison. Si cette dernière n’est pas en souffrance, l’irrigation ne sera sans doute pas nécessaire.

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