Les vertus de la betterave fourragère ne sont plus à démontrer. Son appétence, la plus-value sur les taux du lait, la qualité des produits finis et la santé des animaux sont des arguments unanimement évoqués par les éleveurs. Mais la raréfaction du matériel de récolte est souvent un frein à la mise en place de parcelles de betteraves fourragères. Le pâturage permet de briser ce dernier verrou, qui est parfaitement en phase avec les attentes actuelles des éleveurs :
Cultiver des espèces tolérantes à la sécheresse
Disposer d’un fourrage frais et en quantité suffisante durant l’été et l’automne
Améliorer la qualité du lait ou de la viande
Diminuer les charges de mécanisation, et ainsi le prix de la ration
Sécuriser le système fourrager et améliorer sa rentabilité
S'assurer une bonne production de betterave fourragère grâce à une conduite culturale maîtrisée
Semis et implantation
Pour une bonne germination de vos semences, votre sol doit être finement travaillé et bien rappuyé puisque les graines de betteraves sont de petites tailles. Il est également préférable d'apporter du bore de manière préventive pour éviter la maladie du coeur noir qui impacte sérieusement le rendement final. Le semis peut ensuite débuter, dès le mois d'avril. Enfin, la dose de semis idéale est comprise 120 000 graines et 130 000 graines/ha (selon les variétés) pour un objectif de peuplement allant de 90 000 à 100 000 plants/ha.
Entretien
La gestion des adventices est très importante car la betterave est sensible à la concurrence durant sa phase d’installation. Il est conseillé de désherber dès leur apparition en respectant un intervalle de 8 à 10 jours entre chaque passage. Le binage est également adapté mais cela implique un semis bien droit pour ne pas blesser les racines des plants lors de cette opération.
Récolte et distribution
La récolte à la machine s'opère dès que la maturité physiologique des plants est atteinte, soit lorsque les feuilles de la base du collet sont desséchées (généralement vers fin octobre-début novembre). Pour assurer une bonne conservation, effeuillez les betteraves sans les décolleter puis stockez-les en silo (idéalement sur une aire bétonnée). Attention à bien les couvrir pendant les gelées.
Une transition est à respecter avant d’intégrer pleinement la betterave dans la ration de l'élevage, à raison de 1 kg de Matière Sèche supplémentaire chaque semaine, jusqu’à la dose souhaitée.
Pour la distribution, voici la quantité à distribuer (au maximum) à votre troupeau selon son espèce :
Vaches laitières : 3 kg MS/jour
Vaches allaitantes : 4 à 6 kg MS/jour
Brebis : 0,6 à 1 kg MS/jour
Le pâturage de la betterave fourragère, une technique simple à mettre en oeuvre
Pour profiter de cette espèce aux multiples vertus, faire pâturer son troupeau est une solution transposable presque partout en France. Il suffit de disposer d’une parcelle portante proche des bâtiments et de gérer une surface au sol d’environ 3m²/vache/jour en déplaçant quotidiennement un fil de clôture.
Le pâturage des betteraves fourragères permet de nourrir son troupeau avec un fourrage hautement qualitatif, riche en énergie et de manière très économique. Rappelons que c'est une culture à forte productivité (elle permet la production d'environ 20 000 UFL/ha) et que sa récolte - mécanisée - représente souvent la charge financière la plus importante.
Qu’il s’agisse d'élevage de vaches laitières ou allaitantes, voire de brebis, cette méthode de distribution fonctionne parfaitement bien. Les vaches arrachent les betteraves fourragères par les feuilles et consomment l’intégralité des plantes, tandis que les brebis vont plutôt consommer la racine de la betterave sur place (il faut dans ce cas accepter environ 15 % de perte). Dans tous les cas, il n’y a aucun risque de butyrique, car la betterave est un fourrage frais et non conservé.
RIALTO, la betterave fourragère LG préférée au pâturage
RIALTO est une variété moyennement riche en Matière Sèche (15,5 % en moyenne) garantissant pour votre troupeau - du fait de sa racine hors terre à 50 % et de sa chair plus tendre que les variétés riches - une consommation facile.
Les variétés à pâturer sont souvent très anciennes (années 70 ou 80), mais ces types très fourragers ont un rendement plus faible et les racines sont très irrégulières. Cela augmente la perte et ne facilite pas les opérations culturales comme le désherbage, le binage ou encore la récolte mécanisée qui est tout à fait possible avec RIALTO.
RIALTO est également une variété tolérante au rhizoctone brun, qui est de plus en plus fréquent dans les parcelles de maïs. Elle est donc parfaitement adaptée aux zones ou le maïs est cultivé. Ses feuilles, particulièrement saines, favorisent l’appétence par les animaux et contribuent à améliorer le rendement par une activité photosynthétique supérieure à des variétés plus sensibles.
Et parce que ce sont les éleveurs qui en parlent le mieux, découvrez le témoignage vidéo de Joël :