Attention aux siliques immatures
Un taux d’humidité du grain de 9 % sert souvent de référence pour lancer la récolte, mais il n’est pas forcément synonyme de maturité. Il est donc utile de vérifier que les siliques du bas de la tige ne soient plus vertes, car elles murissent après celles du haut. Des siliques immatures ne seront pas bien battues et la perte de rendement est garantie. Le choix d’une variété à bonne tolérance à l’égrenage permet aussi d’être plus serein en attendant la pleine maturité de sa parcelle.
L’andainage avant récolte peut être pratiqué aussi dans certaines situations. Notamment dans les parcelles où le niveau de maturité est très hétérogène. Un enherbement mal contrôlé ou des plantes compagnes mal détruites peut aussi encourager à pratiquer l’andainage. Il est réalisé lorsque les graines passent de la couleur vert au rouge brun, ce qui correspond à un taux d’humidité d’environ 30 à 35 %. Les andains seront battus 5 à 10 jours plus tard.
Optimiser les réglages de la machine
Certains équipements optionnels peuvent aider aussi à préserver le rendement. Une coupe avancée va permettre de récupérer les grains éjectés vers l’avant et aussi accroitre le débit de chantier lorsque la parcelle est versée. Des scies latérales à la place des diviseurs traditionnels sont aussi conseillées pour éviter un nombre trop grand de siliques ouvertes à côté de la coupe. Il faudra aussi être vigilant sur certains réglages, un écartement maximum entre le rotor et le contre-rotor, un régime de rotation abaissé à son minimum, et l’inclinaison des déflecteurs de flux doit être paramétrée pour diminuer la distance parcourue par le colza autour du rotor.