Le tournesol, connu pour être la plante qui s'oriente en fonction du soleil, est une culture de plus en plus prisée par les agriculteurs en France, au point de devenir le 2ème oléagineux produit sur le territoire. Semé pour la qualité de son huile, le tournesol est aussi une excellente tête de rotation. C'est ainsi que le choix du tournesol s’intègre à toutes les exploitations...
Tous nos conseils sur la culture du tournesol, du semis à la récolte.
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Il existe deux grandes familles de tournesol :
- les tournesols oléiques
- les tournesols linoléiques
La différence esssentielle entre l'huile de tournesol oléique et linoléique est sa composition en acides gras. Leurs destinations restent majoritairement les mêmes : l'huile de tournesol est principalement utilisée pour des usages industriels et nutritionnels, même si les graines peuvent également servir en nutrition animale pour l'oisellerie. Ces divers usages et le double avantage économique et agronomique du tournesol dans la rotation, ne font que confirmer l'augmentation de ses surfaces. Mais, dans un contexte où le tournesol bénéficie de progrès génétique continu comment être sûr de faire les bons choix pour réussir sa culture ?
Une culture majeure en France
Déjà implanté dans les grands bassins agricoles, le tournesol continue son expansion dans de nouvelles régions françaises : le Centre, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand-Est. Les sécheresses répétées ont mis en avant la rusticité de la plante et ont aidé au développement des surfaces de tournesol sur le territoire. Terres Inovia souhaite d’ailleurs relancer les intentions de semis du tournesol, une culture que l’institut juge avantageuse et rentable pour les agriculteurs.
Le choix variétal
Afin de s’assurer de bons niveaux de rendement et une bonne teneur en huile, il est essentiel de choisir la variété adaptée à ses besoins et enjeux :
- Une variété à bonne vigueur de départ : un tournesol rapide à la levée sécurise le nombre de pieds récoltables face aux ravageurs comme la limace ou les oiseaux. Les variétés à bonne vigueur de départ permettent également d’assurer un développement homogène des plantes sur la parcelle.
- Quelle précocité choisir ? Il convient de choisir une variété de précocité adaptée au bassin de semis, mais choisir une variété plus précoce à la floraison permet d’anticiper les stress hydriques et assure des capitules mieux fécondés.
- L’indice foliaire : ni trop ni trop peu ! Le rendement et la teneur en huile dépendent de la capacité de la plante à maintenir sa masse foliaire post-floraison. Il est bon de savoir qu’en situation séchante un indice foliaire compris entre 2,5 et 3 permet une transpiration modérée et un meilleur transit des nutriments vers le capitule : le rendement n’en sera que meilleur.
Les conseils de semis du tournesol
Chaque année, l’installation est une étape capitale pour la réussite de toutes les espèces. Pour le tournesol, le semis influence la rapidité et l’homogénéité de la levée, l’installation des plantes et leurs futures tolérances aux stress hydriques !
- La date de semis : la période de semis du tournesol se situant généralement entre mars et mai, le choix de la date de semis est important pour réussir l'implantation de son tournesol. Au début, il faut semer dans un sol bien structuré pour apporter un bon contact entre la terre et la graine. Il est conseillé de créer un lit de semences de tournesol fin et oxygéné en évitant les tassements pour que le sol se réchauffe et atteigne les 8 °C conseillés pour semer son tournesol dans de bonnes conditions.
- Optimiser la densité et adapter l’écartement : un semoir bien réglé avec des pièces non usées assure un semis régulier et homogène. La densité de semis se régule en fonction de la masse et de l’indice foliaire de la variété mais aussi en fonction du potentiel de la parcelle. Afin de réduire la compétition entre les plantes d’un même rang et optimiser l’énergie lumineuse, l’écartement inter-rang des graines doit être est compris entre 50 à 60 cm.
- Maîtriser la vitesse et la profondeur du semis : la profondeur du semis se raisonne en fonction de l’humidité du sol et de la préparation de la terre. Semer trop profondément rend la levée lente et peu régulière et alors qu'un semis trop en surface expose à des risques de ravageurs, comme les oiseaux par exemple. La profondeur de semis optimale est d’environ 4 cm et pour éviter les pertes et la vitesse de passage du tracteur doite être comprise entre 4 et 6 km.
Comment fertiliser la culture ?
L’azote est un élément primordial pour la croissance des plantes, il est bon de faire un apport de 40 à 80 unités en fonction des reliquats de la culture précédente. Les apports de phosphore et potasse sont également importants pour aider à l’installation racinaire de la plante et à la tolérance aux stress extérieurs. Il est important de compléter les apports minéraux par des oligo-éléments, véritables catalyseurs de la santé de la plante, comme le bore, la magnésie ou le manganèse.
Les maladies du tournesol : reconnaître les premiers symptômes sur les feuilles
Comme toute culture, le tournesol est confronté à diverses maladies tout au long de son cycle. L'une d'entre elle, le mildiou (champignons présents dans le sol), incarne l’une des maladies les plus graves de la plante à graines. Le mildiou peut entrainer des pertes de rendement considérables, puisqu’un pied mildiousé = 0 rendement ! C’est pourquoi, la marque LG travaille avec de nouveaux gènes, innovants et complémentaires sur la résistance aux 9 races connues à ce jour, pour offrir aux agriculteurs une sécurité optimale face à la maladie. LG identifie cette nouveauté grâce à son Avantage « Résistance mildiou + ».
Le désherbage
Désherber son tournesol revient à réduire la compétition alimentaire et lumineuse des plants, augmenter leur rendement mais aussi garantir une récolte plus propre. Pour lutter contre les adventices du tournesol, le désherbage chimique et/ou mécanique sont désormais une étape indispensable dans la culture du tournesol. Le désherbage se raisonne en fonction de l’historique de la parcelle, du type de flore et du niveau de pression des adventices. Face à certains adversaires, comme l’orobanche par exemple, la génétique peut permettre d’éviter le désherbage de printemps.
L’irrigation des tournesols
Le tournesol est sans doute la plante ayant la meilleure efficience de rentabilité aux millimètres d’eau apportés, il est ainsi possible d’irriguer le tournesol avec un apport restreint de l’ordre de 20 à 40 mm par tour d’eau. La date de début d’irrigation dépend de l’état végétatif du tournesol et des réserves du sol. Un tournesol en souffrance hydrique en pré-floraison pourra faire l’objet de 2 tours d’eau, alors qu’un tournesol non stressé pourra être arrosé dès la fin de la floraison.
Reconnaître le bon stade pour récolter
Après avoir conduit sa culture durant plusieurs mois, il faut être à l'affût de la date optimale de récolte du tournesol. En effet, récolter trop tôt est synonyme d’acidités, d’impuretés et de pertes au séchage ; Tandis que récolter trop tard est synonyme de pertes physiologiques avec un grain trop sec, de dégâts d’oiseaux voire d’égrenages. En moyenne, une mauvaise date de récolte c’est environ 2 quintaux de perdus ! Un tournesol prêt à être récolté n’est pas celui qui est entièrement noir mais celui qui a une ou deux feuilles vertes en sommet de plante, un capitule jaune sur le centre et un bord marron, des fleurons qui se détachent tout seuls et une tige brune. La récolte a généralement lieu entre août et octobre.