Tous nos conseils sur la culture du triticale, du semis à la récolte.
Le triticale est une céréale adaptée aux besoins de l'éleveur. Le grain et la paille sont utilisés essentiellement en autoconsommation. Le triticale est une culture facile à conduire en raison de sa rusticité, mais il faut tout de même prêter attention à certaines étapes pour le réussir notamment le semis où pour le triticale d'hiver , il se fait généralement de mi-octobre à fin novembre. Cette période permet au triticale de bien s'enraciner avant l'arrivée des températures hivernales et pour le triticale de printemps, le semis a lieu de mi-mars à début avril, une fois que le sol est suffisamment réchauffé et que les risques de gel sont réduits.
La lutte contre les maladies est également une étape clé de la culture du triticale ainsi que la récolte. Pour le triticale d'hiver la récolte se fait principalement en juillet. Le triticale atteint sa maturité en même temps que le blé d'hiver et pour le triticale de printemps, la récolte a lieu entre fin juillet et août.
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Retrouvez les informations techniques sur les céréales à paille et les protéagineux : précocité épiaison, alternativité, résistance maladies, composantes de rendement, listes recommandées... pour les semences de blé, orge, triticale, seigle, avoine, pois, féverole en hiver et en printemps. Je le découvrePourquoi cultiver le triticale ?
Le débouché majoritaire du triticale est l'alimentation animale. Connu pour sa rusticité, cette céréale a un rendement proche du blé mais produit plus de paille avec une qualité supérieure : 50 % de plus par rapport au blé et une meilleure absorption. Sa qualité de paille provient du croisement initial avec le seigle.
Le plus souvent, la production est utilisée en autoconsommation pour les animaux. Le choix de variétés pour l'élevage repose sur la productivité en grain et en paille (combinaison entre la hauteur et le tallage), mais aussi sur la teneur en protéines.
Le semis, première étape pour assurer un bon rendement
S'assurer d'un bon état des parcelles en sortie d'hiver
Comme sur les autres céréales, un jaunissement des feuilles peut arriver en sortie d'hiver. Il peut être corrigé s'il s'agit de carence en azote avec la fertilisation. En cas de dégâts sévères liés à des phytotoxicités, il peut arriver de devoir retourner la parcelle.
Un risque important en sortie d'hiver est le gel au stade épi 1 cm. Le choix d'une variété adaptée à la région est important : en zones froides, une plante tardive à montaison sera préférée.
Utiliser la résistance variétale pour lutter contre les maladies
Le triticale peut être touché par différentes maladies observées aussi sur le blé (rouilles jaune et brune, fusariose, oïdium, piétin-verse, septoriose) et par la rhynchosporiose. Les interventions phytosanitaires permettent de lutter contre les maladies au printemps mais il est possible d'agir en amont.
L'agronomie est un levier important pour diminuer la pression des maladies sur les cultures : date et densité de semis, rotation. En effet, pour limiter le risque fusarioses, le choix du précédent et du travail du sol sont essentiels. L'utilisation de variétés peu sensibles aux maladies est une solution pour être moins dépendant des interventions phytosanitaires.
Comment valoriser sa production ?
La moitié de la production française de triticale est autoconsommée, néanmoins, il est possible de la commercialiser. La qualité physique des grains entre en jeu dans les transactions via le poids spécifique (PS) et la teneur en protéines. Les mycotoxines sont aussi contrôlées mais il est très rare qu'un lot soit au-dessus des seuils de commercialisation.
La germination sur pied est fréquente en triticale. Pour l'éviter, il est possible de recourir à une variété peu sensible ou de récolter dans de bonnes conditions. Les récoltes humides favorisent la germination sur pied et altèrent le PS.