Le botrytis ou pourriture grise
Elle se développe à partir de la floraison les années chaudes (15 à 20°C) et humides, ce qui arrive tous les 4 à 5 ans. Sur les pois, la pourriture « entre » par les fleurs fanées, puis les feuilles, les tiges et les gousses, provoquant un mauvais remplissage des grains, des avortements de gousses et jusqu’à la mort du pied. Les pertes de rendement peuvent atteindre 20 q/ha. Le botrytis est favorisé par une densité de végétation élevée et la verse.
Les années à risque, la protection fongicide doit être déclenchée en préventif, car les produits n’ont pas d’action curative.
Pour les féveroles, le botrytis n’est pas une « pourriture » mais se présente sous la forme de nombreuses petites tâches brun-chocolat, dispersées sur les feuilles et ne provoque pas de dégâts sur les gousses et les graines.
Le sclérotinia ou sclérotiniose
Elle se développe lors de printemps humides et sur des rotations avec des oléagineux. Les dégâts de jaunissement et dessèchement des parties aériennes (pouvant détruire des plantes) peuvent être impressionnants, mais ne sont pas très préjudiciables (pertes maximales de 5 q / ha). Des sclérotes noirs se forment sur les parties malades, leur taille est voisine à celle d’un grain de pois.
Le mildiou
Le mildiou se manifeste par un jaunissement de la face supérieure des feuilles et la présence d’un duvet gris sur la face inférieure. Favorisé par un temps frais (optimum à 6°C), peu ensoleillé et humide, il peut provoquer des pertes de rendement jusqu’à 20 q / ha mais sera fortement limité par un traitement de semences adapté (Wakil), et le choix d’une variété résistante.
L’ascochytose ou anthracnose
Il s’agit de la maladie la plus fréquente et la plus préjudiciable aux pois et aux féveroles d’hiver. Provoquée par des champignons Aschochyta, des ponctuations noires ou des lésions beiges à bordure foncée (type « brûlure de cigarette ») apparaissent sur les feuilles et les gousses. Ces dégâts peuvent provoquer des pertes de rendement jusqu’à 25 q / ha et des grains tachés. Les attaques surviennent dans des conditions de printemps humides et assez chauds (15 à 20°C). L’anthracnose est favorisée par les semis précoces, les excès de végétation, les floraisons longues et surtout les pluies fréquentes. Elle peut être contrôlée par un traitement de semences puis par l’application d’un fongicide dès l’apparition des symptômes.
La rouille
Très préjudiciable pour les féveroles, elle est surtout présente en zones continentales comme la Champagne crayeuse. Elle se manifeste par des tâches brunes foncées sur la face inférieure des feuilles. Les attaques précoces, favorisées par la chaleur (optimum à 21°C) et la sécheresse peuvent générer des pertes de rendement de 5 à 12 q / ha. La rouille peut être contrôlée par un traitement fongicide dès l’apparition des premiers symptômes.
L’oïdium
L’oïdium, favorisé par des températures élevées (optimum à 23°C) et de fortes hygrométries, est surtout présent dans le sud de la France. Il se reconnaît à son feutrage blanc sur les organes aériens, qui n’est toutefois que peu nuisible (mycélium superficiel). Les semis de pois de printemps en décembre ou janvier sont moins attaqués par l’oïdium que les semis de février ou mars.
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