Pourquoi le colza est un atout dans la rotation ?
Les maladies du pied sont la principale cause des baisses de rendement observées dans les monocultures céréalières. Le piétin verse, les fusarioses et surtout le piétin échaudage sont favorisés par les rotations céréalières courtes. Les effets bénéfiques du colza dans les rotations céréalières ne peuvent s’expliquer par le seul effet de « coupure ». La décomposition des résidus de culture de colza, riches en glucosinolates, entraîne la production de composés toxiques pour de nombreux pathogènes, dont des champignons conservés dans le sol. Le coût de la protection fongicide peut ainsi souvent être réduit. Le coût de désherbage d’un blé est plus faible après un colza. La gestion des graminées résistantes comme le ray-grass ou le vulpin, est facilité par le colza dans la rotation.
Le colza bénéficie d’efforts de créations variétales puissants
En 2021-2022, l’institut technique Terres Inovia teste 14 nouveautés variétales dans son principal réseau d’essais national VCE. Dans le réseau d’essais interne RDLG France, la moyenne des 3 meilleures variétés inscrites en 2020 dépasse de 4,9 q/ha la moyenne des 3 témoins inscrits (en moyenne) en 2016, soit un gain annuel, sur cet exemple de 1,2 q/ha/an dû aux efforts de recherche.
Le colza valorise les effluents d’élevage
Le colza permet aussi d’échelonner les chantiers de récolte ; commencer la moisson 4 heures plus tôt après une pluie, grâce à sa sole colza, est toujours très appréciable !
Les débouchés du colza : une constante ébullition en innovations
Le colza est une composante majeure du plan protéine français qui vise une diminution de la vulnérabilité française face à la montée des besoins mondiaux en protéines végétales et animales. Il a l’avantage de reposer sur une filière compétitive, garantie de qualité et de sécurité sanitaire. En carburants, en plus du traditionnel Diester dont la demande a tendance à stagner depuis 2017 en Europe, l’HVO (huile végétale hydrotraitée) se développe comme le B100 100 % colza sur les flottes de poids lourds captives ou même en test sur les trains.
Bas GES* et biodiversité
Au niveau environnemental, le colza grâce à l’humification de ses résidus est la meilleure grande culture française (parmi 12) en terme de séquestration de carbone au sol en kg de CO2 par ha (source : RTR Terres Inovia, 30 -11-2020). C’est aussi la première qui a bénéficié à grande échelle d’une prime bas GES* pour récompenser les bonnes pratiques des agriculteurs (par SAIPOL dès 2020). Avec le développement des cultures associées en majorité à base de légumineuses gélives (15 % de la sole colza 2020 selon le panel Kynetec), le colza amène de la diversité dans nos plaines. Enfin, le colza est une culture nectarifère et pollinifère d’intérêt, source de nourriture abondante pour les insectes. 9 % du miel national en 2019 est dit miel de colza.