La fertilisation azotée
Conseils pour apporter la bonne dose :
- Bien connaître le potentiel de la parcelle et se fixer un rendement accessible. Légalement, ce rendement se calcule en prenant la moyenne des 5 dernières années et en excluant la valeur maximale et minimale.
Respecter les doses en connaissant les besoins précis de la culture, afin de ne laisser derrière que le reliquat incompressible.
N’apporter que l’azote minéral nécessaire, en tenant compte des reliquats éventuels, du précédent ou des cultures intermédiaires, des apports de matière organique et de la capacité de fourniture du sol (profondeur, richesse en MO).
Fractionner les apports au plus près des besoins de la plante (besoins importants autour de 8 feuilles jusqu’à la floraison). Le fractionnement est impératif en sol filtrant (risque de lessivage). Un apport minimum au semis de 20 à 50 unités est suffisant (intérêt du 18/46). Il sera suivi du complément nécessaire vers 6/8 feuilles.
La fertilisation starter
Presque toujours utile, la fertilisation starter est l’assurance d’une levée et d’une installation plus rapide et plus homogène de la culture. Les avantages de cette pratique :
Localisation d’une vingtaine d’unités d’azote sur la ligne de semis, facilitant l’absorption des premiers besoins au stade 6 feuilles ;
- Positionnement proche du système racinaire du Phosphore, élément peu mobile dans le sol. Celui-ci permettra un bon développement du système racinaire et sera assimilable dès le stade 6/8 feuilles (mise en place des 1ères composantes de rendement).
Souvent sous forme de 18/46, cette fumure est généralement apportée à la dose de 120 à 150 kg/ha. Elle doit être très bien positionnée. La solution idéale est d’enfouir l’engrais à 5 cm du rang de semis et à 5 cm au-dessous de la semence. La distribution d’engrais doit être régulière pour éviter les levées hétérogènes. Dans le cas de conditions froides à la levée, les écarts de rendement peuvent dépasser les 5 q/ha et -0.5 à 1 point d’humidité à la récolte, en faveur d’une fumure starter.
Les perspectives d’avenir en fertilisation
De nouvelles techniques très prometteuses réduisant le lessivage de 20 % sont en cours d’étude :
La fertilisation CULTAN : localisation de dépôts d’Ammonium sans nitrates.
Un groupe de projet appelé INDEE, Injection d’Engrais N sous forme de Dépôt pour plus d’Efficience et moins d’Emissions dans l’environnement, nous proposera de nouvelles solutions à l’avenir. À suivre !
Consultez tous nos articles dédiés à la fertilisation du maïs fourrage.